Que de dalles, dans ce dédale! Les stèles nous laissent-elles là où nous sommes?
Elles me rappellent que quand j’épèle, chaque paragraphe des épitaphes, un être humain sera demain, gisant dedans ces monuments…
Mais leur mémoire me donne espoir, mon corps respire leur souvenir, rendant vivant, c’est évident, le temps qui passe, que je ne trépasse…
Aveuglément, obstinément, la vie d’avant m’érodait les dents. Car de la hargne, faut que j’épargne, tout ce futur qui ne perdure…
Tous confinés, dans ces allées, six pieds sous terre, corps délétères, ils m’en disent plus que l’angélus…
Rai de lumière, dans mes artères, j’ai le sang chaud, le regard haut, vers ce nuage rendant hommage, à ces défunts toisant la fin…
Inéluctable, inaliénable, la mort physique nous fait la nique. Mais ce passage qui n’est pas sage, n’est qu’un tunnel vers l’éternel…
De tous mes sens, c’est le sixième, par transparence, qui me retienne, que par mon coeur ou par mon âme, fasse de moi ce que devienne…
Vincent Poitier, alias « le Pensiologue«
12 février 2021
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