Je ne suis personne, et je ne sais rien… J’ai bien un avis subjectif sur la plupart des sujets de société, mais au fond, je n’en sais rien… Comment savoir si tel ou tel avis, averti ou non, représente la vérité, ou même une partie d’elle? Mais quelle vérité? « LA » Vérité, ma vérité, celle d’un groupe, d’une société, d’un représentant scientifique, politique voire philosophique?

La réalité, la vérité, sont des concepts qui résident enfouis en chaque être humain, fonction de son anamnèse neuropsychologique et physiologique… Nous sommes la somme des expériences vécues dans notre vie, laquelle vie est un fragment de « LA » Vie…

Nous traduisons ou interprétons ce que nos sens perçoivent et accordons inconsciemment notre baromètre intérieur fonction de l’indice de confiance qu’il manifeste. Les marchés boursiers reflètent, déterminent, influencent et utilisent eux-mêmes cette notion d’indice de confiance traduite en chiffres, valeurs et courbes graphiques, appuyée par des algorithmes. Ces mécanismes fluctuent selon les évènements économiques, militaires, politiques et climatiques majeurs survenant sur notre planète bleue et ne concernant que l’espèce humaine (mais induisant des conséquences sur les autres espèces vivantes).

Or, la notion de confiance est intrinsèquement une valeur humaine, et non une valeur numérique. Nos algorithmes humains ne sont pas illustrés par des valeurs chiffrées ou graphiques… Nous éprouvons la confiance, nous acquérons des convictions, ce qui détermine nos comportements, nos croyances, nos conditionnements, notre savoir, nos réalités, nos vérités…

Les systèmes et structures politiques et économiques tentent (souvent avec succès) d’influencer nos mécanismes de confiance, afin de nous inviter à adhérer à des vérités, des réalités, des connaissances, des comportements, sollicitant nos émois et donc notre indice intérieur de confiance.

J’ai nommé « les états modifiés de confiance… »

Bien entendu, je n’ai opéré aucune découverte ni ne suis l’auteur d’aucune vérité et vous demande de ne pas me croire car cela n’aurait aucun intérêt… Je vous demande, ou plutôt vous propose, d’examiner ce qui influence et détermine votre indice de confiance envers toute chose, et de réfléchir dans quelle mesure votre pensée et votre comportement sont exprimés ensuite.

Qui a raison, qui a tort? Quelle importance puisque nous sommes tous uniques et ne serons jamais en mesure de connaître l’état de conscience ni de confiance d’autrui… Nous pouvons échanger mutuellement ces états, les exprimer maladroitement, mais pourquoi devrions-nous convaincre, si ce n’est pour renforcer nos indices personnels de confiance, lesquels sont muables…

Vous me suivez toujours? Mais oui, je n’en doute pas, je vous fais confiance…

Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »,

Le 23 mars 2021

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