


Comment souhaiter que l’être humain de ses perles arbore son essence, qu’il ne demeure en rade de son âme…
Comment muter la compétition en émulation, la condamnation en valorisation?
Comment substituer l’altruisme à l’héroïsme, l’épicurisme au stoïcisme?
Comment demeurer en contemplation plutôt qu’en obstination, en abnégation plutôt qu’en opposition?
Comment débattre sans se battre, écouter sans argumenter, vaincre sans convaincre?
Comment, pourquoi, quand, etc…
Quelle importance pourvu que l’on nourrisse l’espérance, que l’on goûte l’espoir sans jamais voir ce que demain n’est pas devin…
Les êtres de pouvoirs ne sont pas des huiles essentielles, leur connaissance n’est pas l’essence, leur ambition n’est que raison… Rien n’est maîtrisé par la volonté ni par la pensée, qui se mirent dans leurs projections empiriques…
Les redondantes obsolescences des possessions superfétatoires indiquent aux esprits pragmatiques qu’il faut trimer pour conserver cette illusion qu’est la consommation…
Une fleur pousse là où elle se trouve sans demander à ce qu’on lui prouve avec condescendance son existence…
Elle ne fait ni la pluie ni le beau temps mais elle s’adapte à tous les temps, aussi longtemps que la terre et le ciel le lui concèdent…
L’idée qu’elle perdure, elle n’en a cure… Elle fait partie du paysage ignorant son âge, tant elle dépend des éléments…
Elle n’attend pas qu’on la regarde et pourtant, elle offre sa magnificence au passant et à Maupassant…
Sa seule condition est d’exister et de se laisser butiner, offrant son génome avec confiance ignorant tout de la souffrance…
Et lorsqu’elle meurt, ce n’est ni de labeur, ni de la peur, mais simplement parce qu’il est temps pour elle de rendre la vie qui lui fut offerte, à la terre qui a recueilli sa semence, participant à un cycle de vie en arborescence qui dépasse toute connaissance…
Qu’elle fut belle ou laide, grande ou petite, douce ou épineuse, elle n’a vécu que par sa structure qui est liée à une mécanique quantique si complexe qu’elle s’illustre dans la simplicité de ce que nous pouvons admirer de par nos sens très limités…
Plus que voir il nous faut concevoir, en toute humilité, qu’ici bas il n’y a rien à gagner ni à mériter, qu’il n’est question que de vivre et de partager…
Qui compte à rebours mourra chaque jour…
Mais heureusement, chaque jour est une naissance, nous invitant à croitre en arborescence…
Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »
12 avril 2021
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