« Les pensées sont des fleurs », écrivis-je un jour à Laurence, qui me répondit aussitôt que « les soucis et les impatiences aussi. »  Balle au centre…

Je décidai de ne pas me reposer sur mes lauriers, n’étant pas de nature végétative, et me mis à effeuiller mes pensées…

J’espérais que germe une idée, une graine d’inspiration, une couronne de sens…

J’obtins une gerbe de raisonnements, une pluie d’injonctions saisonnières, un bouquet épineux me commandant de demeurer dans la branche que j’avais choisie, celle où l’on colle des prunes…

Il fallait que je tourne au sol et écoute mon coeur… « A l’eau, quoi! Quitte ton ou ta vase! », me dis-je, mais je remis mon courage à demain…

Pour éteindre toute velléité onirique, le cerveau nous arrose de corollaires pragmatiques.

Le mien me pisse-t-il sur les pieds, sur mes hautes tiges? 

Je pédale dans la semoule, j’y mets toute la sauce, et un jour je m’écroule, à l’insu de la foule…

Il fallut des mois de photos synthèses pour me rendre compte qu’un végétal n’a besoin que d’eau et de lumière…

 

Je levai les yeux vers le ciel et compris le rythme de toute chose…

Ma condition finance hier, mais ma perception « pétale dans ce moule…« 

Ce moule que jour après jour, j’emplis de terreau, pour pousser un peu plus haut…

Ce n’est pas parce qu’on croit manquer de pot qu’on ne peut pas prendre racine…

Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »

29 avril 2021

Copyright, tous droits réservés.

p.s.: photos d’en-tête personnelles.