Il est courant de dire d’un être humain qu’il a le feu sacré, un regard incendiaire, une flamme qui luit dans le regard…
On parle également de relations amoureuses fusionnelles, de chaleur humaine, et de toutes sortes d’expressions imagées dans ce sens…
Le Feu, quatrième état de la matière (les trois autres étant les états liquide, solide et gazeux), si ses flammes sont suffisamment intenses, peut être qualifié de plasma, bien que cela soit discutable scientifiquement (mais vous n’êtes pas sur un site scientifique, c’est évident…).
L’Univers est quant à lui composé à 99% de plasmas…
Le Feu, résultat d’un équilibre thermodynamique, est une « soupe » d’électrons « bouillant » au sein d’incroyables forces électrostatiques imperceptibles à l’oeil nu…
La combustion de bois, donc de carbone, est une réaction chimique qui se produit dans l’air et de laquelle émane du dioxyde de carbone (CO2), au prorata de la quantité qu’aurait produit la décomposition naturelle de la même quantité de bois, sur une plus longue période…
Les résidus de cette combustion (les cendres) sont quant à eux composés entre 20 et 30% d’oxyde de calcium…
Mais bon sang, Vincent! Où veux-tu en venir, à la fin? – me direz-vous, et vous avez tout à fait raison de m’interrompre car moi-même, je m’égare et me fatigue tout seul dans mes méandres « pensiologiques« , mais voyez ensuite où je souhaite vous mener à réfléchir (et rien de plus).
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », disait Antoine Laurent de Lavoisier…
On ne peut emprisonner une flamme, ni la saisir, mais on peut sentir sa chaleur et la percevoir visuellement et ainsi constater son état « plasmatique », donc assez immatériel mais combien féérique…
Le bois brûlé ne disparaît pas, son état est simplement modifié…
Je dépose dès lors enfin ma conclusion pyrolytique sous forme de question ouverte: « Feu la Liberté, par ses temps troublés? »
Mais bien sûr que non, pardi! La Liberté n’est pas un concept factuel, c’est un état modifié de conscience, aussi insaisissable que ne l’est le feu, alors inutile de s’inquiéter, ce que semble nous suggérer Lavoisier…
Le reste, c’est du vent! Qu’on ne me prenne pour une bûche!
p.s.: Quand on est ivre, ne dit-on pas qu’on est « cramé » et qu’on a ensuite une « gueule de bois »?
Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »
12 juin 2021
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