082 – Billet: « Le bourdon n’alaire de rien »

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Consacré musicalement en 1900 par Rimski-Korsakov dans l’Opéra « Le Conte du tsar Saltan », le vol du bourdon défie la chronique scientifique depuis cent ans…

Sa faible surface alaire ne pouvant théoriquement pas supporter son poids dans les airs, le bourdon s’en moque car il l’ignore, et il vole tout de même…

Au rythme de deux-cents battements d’ailes par seconde, il crée un vortex dénigrant les lois de l’aérodynamique…

Un vol gauche et chaotique dont la résiline contenue dans la structure de ses ailes les protège des dommages que devraient occasionner les chocs récurrents qu’il affronte en permanence, à l’instar de son homonyme « carillonesque… »

Ce pèlerin évoluant aux coups de bâton ne connaît néanmoins pas de coups de bourdon…

Et si vous avez les oreilles qui bourdonnent, c’est que ce billet résonne, mais le bourdon se fiche qu’on le raisonne…

Depuis le temps des Mayas, le bourdon se jette dans la Reine, pollinisant sans polémique, libérant ça et là un jet d’acide urique…

Mais le bourdon pisse-t-il pour autant?

Faites-lui une fleur, ne lui dites pas qu’il est un charlatan, car il vole mais il ne sait pas comment…

Inspirez-vous, mesdames, messieurs, de ce cadeau merveilleux, qu’il vous est donné à jouir, de voler sans coup férir…

Si vos ailes ne vous portent, agissez d’une sorte, que leurs fougueux battements, vous mènent en avant…

C’est la seule énergie qui suffit à la vie, car vouloir tout savoir, c’est voler dans le noir…

Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »

14 juin 2021

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