Les systèmes sont des structures, fruits de l’ingénierie humaine… Des barrages, outils de gestion et de régulation des débits des courants sociaux, dans un biotope donné…
Un « débit réservé » est calculé en fonction des besoins en aval, que ce soit l’irrigation, l’eau potable, la prévention des crues, ainsi que la production d’énergie…
On inonde volontairement un biotope, déplaçant quelques fois, au besoin, des populations, et ce, pour le bien commun d’une majorité considérée comme telle…
Gérer la pression, les flux, l’alimentation, canaliser, produire, contrôler, maîtriser, calculant précisément l’impact des contraintes et leurs conséquences possibles…
Vous les sentez les crapuleuses métaphores socio-économiques?
On érige de solides contreforts en béton armé, stockant l’eau qui dort, tout en retenue…
Quand la pression devient trop forte en amont, que les éléments se sont déchaînés, on ouvre les vannes afin d’éviter le débordement, la fracture…
Mais l’eau est pernicieuse, elle s’infiltre par capillarité et ronge lentement l’énorme structure dont la durée de vie, comme toute chose sur Terre, est limitée dans le temps…
La turbine, en aval de l’ouvrage, tourne trop vite (le mental), et si elle rompt, le flot d’émotions déborde…
La structure, menacée, est probablement condamnée, et la nature reprend ses droits, provoquant un chaos transitoire…
Nous sommes tous des gouttes d’eau, et la science a démontré de manière empirique que la structure de l’eau se modifie en fonction de son environnement, sans que sa formule chimique en soit altérée…
Chaque goutte contribue à l’océan, ou au lac,…
Un peu de retenue est consensuel, mais point trop n’en faut, sinon, gare aux fuites…
Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »
17 juin 2021
Copyright, tous droits réservés.