

Nos têtes sont pleines à craquer… Pleines d’idées, de pensées, positives ou négatives, relaxantes, stressantes, bref, pleines à craquer…
Des dizaines de milliers de pensées par jour, dont seulement cinq pour cent seraient conscientes, selon les neurosciences…
Nos pensées construisent, qu’on le veuille ou non, notre réalité, voire elles la matérialisent, d’un point de vue quantique…
Il est impossible de ne pas penser, mais il est possible de se détacher de ses pensées, d’en devenir pour un moment le spectateur… Comment?
Nous le faisons au moins deux fois par vingt-quatre heures, à l’endormissement et au réveil, lorsque les ondes électriques émises par notre cerveau passent de Bêta à Thêta, comme expliqué dans mon second roman « Thêta 4-8 hertz » (les abysses de la conscience).
Combien d’insomniaques, pourtant…
A s’asseoir sur un banc, cinq minutes avec soi, et regarder passer les bateaux, tant qu’il y en a, pour paraphraser le chanteur « Renaud » dans « Mistral gagnant« …
Le sommeil est réparateur, il est même salvateur pour l’équilibre et l’intégrité psychologiques et physiologiques de l’être humain… Pourtant, nombre d’entre eux ne trouvent pas le sommeil…
Phagocytés par nos pensées, notre cerveau sollicité sans répit par les écrans, les soucis, le stress, nous dormons mal et nous en souffrons avec tant d’endurance que nos batteries s’épuisent à notre insu…
Quelles que soient les circonstances, il est souhaitable de lâcher prise avec la réalité, et de devenir observateur de celle-ci, en s’asseyant et en noyant son regard sur quelque chose de simple et calme…
J’ai choisi l’eau et les bateaux… Les péniches sont silencieuses, lentes, apaisantes… L’eau du fleuve coule (même si elle peut occasionner de gros dégâts en fonction de son débit gonflé par les pluies abondantes), et sans le savoir, les ondes électriques de notre cerveau émises en hertz baissent d’intensité, graduellement, calmement, sans qu’il y ait à faire le moindre effort…
Le soir, sous la couette, il suffit de retourner en pensées (tiens, les pensées!) sur ce banc au bord de l’eau, et ressentir peu à peu la même sensation, celle d’un état de conscience modifié…
L’accès à la conscience passe par là… La conscience ne peut mentir, mais elle peut être « effacée » par nos sempiternelles pensées… Notre part de responsabilité serait d’y accorder trop d’importance…
Et puis après nous, l’eau coulera toujours sous les ponts, alors à quoi bon se prendre la tête…
Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »
28 juillet 2021
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