Lorsque nous avons acheté notre maison, il y a près de quinze ans, sur les hauteurs de Huy, nous étions ravis de constater que nous bénéficiions d’un point de vue privilégié sur le feu d’artifice du quinze août…
J’en ai raté des quinze aoûts… Boulot, boulot, boulot… Maintenant que j’ai le temps, l’évènement pyrotechnique est annulé depuis ces deux dernières années… Pas d’invités, pas de barbecue et consort…
Cette année, nous le passons en amoureux, et en randonnée, une fois encore, car nous aimons ça…
Cap sur le brabant wallon, Ottignies/Louvain-La-Neuve, autour du lac du « Bois des rêves » (domaine provincial) menant lui-même au lac de Louvain-La-Neuve, à côté de la cité universitaire, laquelle s’est fameusement urbanisée ces trente dernières années, comme me le raconte Laurence qui y a passé une partie de ses études, au temps où les gens étaient encore en noir et blanc… (ben quoi?…)
Il faut reconnaître qu’on en a dans les pattes, ces derniers jours (plus de trente kilomètres de randonnées diverses – cf chroniques 098 et 099 sur ce même blog), et qu’un parcours sans dénivelé constituera un bon dessert…
Le parc provincial du « Bois des rêves » étant ouvert au public, nous y stationnons notre carrosse pour la modique somme de deux écus (parking P2 gratuit à quelques centaines de mètres de là) et nous emparons à l’accueil d’un plan du domaine et des alentours.
L’étang n’est pas très grand mais il est convivial et bordé de pêcheurs dont certains sont équipés comme des « fighters »! L’un d’entre eux, dont le short descend sous ses fesses, arborant la naissance de ses dernières, invective sa femme, utilisant un vocabulaire châtié, laquelle vient de se trébucher dans sa ligne… Ambiance…
Nous quittons le domaine par le bois de Lauzelle et allongeons la jambe dans ce cadre forestier tout de même bucolique, bien que les Ardennes n’aient rien à lui envier, en témoigne le bruit de la nationale déroulant son ruban à proximité immédiate… (on est tout de même aux portes de la capitale)
Trente minutes suffisent à nous mener sur le chemin de promenade aménagé et adapté aux divers usagers non motorisés désireux d’arpenter le lac beaucoup plus « aéré » dont le périmètre avoisine les mille cinq-cents mètres…
C’est d’ailleurs un peu dommage d’avoir pavé de bonnes intentions un tel biotope, à la barbe et au bec des nombreux palmipèdes qui sillonnent les étendues herbeuses, les jonchant de leurs déjections (les chevaux aussi, par la même occasion…)
La petite pause goûter s’impose, car c’est tout de même fort délassant…
Laurence en profite pour discuter avec la sculpture à l’effigie du bourgmestre de la cité (Yves du Monceau), fin des années 8O…
Un second tour du plan d’eau n’est pas superflu pour assouvir nos mirettes! (Pouet, pouet!)
Munis de notre plan A4 plus ou moins précis, nous revenons vers le domaine provincial par un autre chemin qui nous égare quelque peu sur des voies carrossables, traversant la nationale 238 pour enfin retomber sur les bois du « Bois des rêves » après une promenade d’environ neuf kilomètres… (merci aux riverains pour leurs précieuses indications)
Tiens! L’autre pêcheur ne gueule plus…
Jouissant d’un soleil généreux en ce jour férié (et fait rien aussi…), nous sirotons un bon verre à la terrasse du cru… On est pas si mal, tout de même…
Rien ne vaut les vastes fagnes belges moins densément fréquentées, mais cette visite dans le BW avait tout son charme! (et des chênes aussi, d’ailleurs…)
Et d’ajouter que le simple fait de marcher dans la nature, les sens en éveil, constitue une formidable digression au monde médiatico-politico-torturé et oppressant qui conditionne l’appauvrissement des esprits et des consciences, dans un monde où nous ne sommes que de passage…
Alors, marchons, mais la tête haute et le coeur léger…
Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »
17 août 2021
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