106 – Chronique/interview: « Benoît Dirick (Huy), alias Ben Kenobi (51), le Padawan 4.0 »

Psychanalytiquement, mon « ça » me dit: « Vincent, tu ne vas tout de même pas nous faire des chroniques sur tous tes potes, non? »

Mon « Moi » me dit: « C’est ton blog, merde! Fais ce que tu veux après tout! »

Mon « surmoi » s’en fout aussi, ce n’est pas une décision intellectuelle, ç’est une forme d’amour et de reconnaissance pour les personnes qui me sont chères et qui existent dans ma vie au travers de leurs qualités humaines et leur singularité…

Benoît Dirick compte parmi eux, c’est incontestable, et ce, depuis plus de trente ans…

A cette époque lointaine (lol), c’est par l’entremise d’un autre ami très cher à mes yeux, le sieur Degaillier Patrick, que je fais la rencontre de « Be-Be », en pleine saga « Starwars »…

Benoît fut rapidement affublé par ses pairs que nous étions, de son alias de « Obi-Wan Kenobi » (Ben Kenobi), en bon « Padawan » qu’il était et qu’il est toujours… George Lucas avait fait un émule dans la lutte galactique pour le maintien de la paix et de la justice…

Avec Patrick et Benoît, trente ans plus tard…

Benoît hésite entre épicurisme et hédonisme, la nuance étant ténue, à ceci près qu’il faut ajouter à l’hédonisme la noblesse de l’âme… Pas de « soi » sans les autres…

Cette « maxime », Ben’ l’a confirmée au fils des années, sans coup férir…

Fédérateur, ayant le sens profond du lien et de l’amitié, humain dans ses fibres, il partage ses plaisirs et en profite ou en fait profiter autrui… Cependant pudique, cette réserve se cache derrière un altruiste qui déteste que ses potes soient tristes…

Roi du barbecue, il manie les pinces avec dextérité, pour que nos papilles se ravissent d’être émoustillées par la bonne chair et le bon vin… Tout cela agrémenté d’un humour généreux et souvent subtil… Ses bons mots ont déclenché plus d’un fou rire!

Benoît est la force tranquille… Mais ne « chiez pas dans ses bottes », il a horreur de ça… Quand il est contrarié (mais qui a fait ça?!), je le prends volontiers dans mes bras afin d’éteindre le début d’incendie qui pourrait ronger son grand coeur…

Généreux en tous points, et surtout en amitié, ne tentez pas d’en profiter, car il a du flair et est sensible aux tentatives de phagocytoses…


L’interview du Padawan

1) Salut Ben’, et merci d’accepter de jouer le jeu en répondant à mon invitation sur mon blog « le Pensiologue ». Tu es natif de Huy et tu y vis depuis de très nombreuses années. Est-ce par habitude ou tu es réellement attaché à cette région?

J’ai vécu à Wanze jusque l’âge de 25 ans et j’y suis souvent encore. Mes amis, ma famille sont de la région hutoise. Je suis allé à l’école à Statte et ensuite à Huy, donc, naturellement, j’y vis encore aujourd’hui, principalement pour ces raisons, plus que pour l’attrait de la ville.

2) On s’est connus à l’adolescence, par l’entremise de Patrick Degaillier et consorts, chez les pionniers de la collégiale de Huy (4ème BP), d’où te vient ton alias « Obi-Wan ». Depuis plus de vingt-sept ans, tu travailles au sein du FOREM de Huy. Aujourd’hui tu es un interface entre cette institution et les employeurs, promouvant l’emploi de travailleurs avec les moyens que le système met à ta disposition. Cela ne doit pas être facile tous les jours de ménager les diverses susceptibilités?

La franchise, l’empathie, l’humour, cela passe toujours mieux avec les gens, quels qu’ils soient. Il faut, c’est vrai, quelques fois se pincer les lèvres par rapport à la déception que peuvent ressentir les personnes, les employeurs ou candidats… On ne peut pas satisfaire tout le monde, par contre, j’aime que les gens ressentent une écoute prompte et polie.

3) Te connaissant en privé, tu es quelqu’un d’humain et tu donnes beaucoup de toi-même… Comment tient-on la barre sur du si long terme?

C’est dans mon caractère, ça ne me demande pas d’effort particulier… Il faut être positif, ça ne sert à rien de se lamenter, sinon on ne vit pas le moment présent. J’aime que les gens soient contents, qu’ils sourient et parfois de les voir heureux… C’est peut-être un peu égoïste, car je suis heureux quand les gens le sont, mais c’est humain…

4) Selon toi, quelles sont les valeurs à défendre aujourd’hui et qu’est-ce qui t’indigne le plus dans la société civile actuelle?

Ce qui exacerbe le plus mon indignation, ce sont toutes les formes d’incivilités, les gens qui se comportent en ne pensant qu’à eux. En terme de valeurs, l’altruisme en est une que j’adore… Par exemple, la solidarité envers les personnes sinistrées par les inondations de juillet est quelque chose qui me touche beaucoup… Le monde a besoin de ça. Cela fait un peu « bisounours » de le dire, mais c’est vrai…

5) Comment définirais-tu les termes « considération » et « reconnaissance »?

J’aime les gens reconnaissants, et en même temps, lorsque l’on m’en témoigne, je suis un peu gêné, c’est paradoxal… La considération, c’est tenir compte des autres au-delà de soi-même, c’est témoigner du respect…

6) Tu aimes mettre tes amis à leur aise, que tout le monde se sente bien… J’en témoigne depuis des années… Qu’est-ce qui te plaît dans le fait d’être entouré d’amis?

Ta question est un peu bizarre! Qui n’aime pas être entouré d’amis?! On a tellement été seuls pendant la crise sanitaire (les confinements) qu’il est impensable de ne pas se retrouver avec des gens qu’on aime, et qui vous le rendent bien! On peut à nouveau parler, écouter, entre amis…

7) Quel vin conseillerais-tu pour clôturer cet entretien, par exemple?

Je m’intéresse de plus en plus aux vins de Bourgogne, ces derniers temps. Je conseillerais un « Gevrey Chambertin »!

8) Merci Benoît pour ton sourire, ta fidélité et ton partage… Santé! Et que la force soit avec toi!

Je vais te rechercher une bière! Tu as formulé ta phrase pour ça, n’est-ce pas? (Rires)


Débriefing

Ce qui me plaît tellement dans ma démarche, c’est de constater une fois de plus que toutes les réponses données par Benoît Dirick corroborent mon introduction que je rédige toujours avant l’interview…

Cette fois encore, comme si il le fallait, il a conforté l’image que j’ai de lui, et que beaucoup de personnes qui le connaissent bien ont de lui…

J’avais sous les yeux une personne qui incarne les valeurs que je défends moi-même et qui font toujours plaisir à rappeler et à lire… Oui, nous sommes voisins depuis plus de quinze ans, et à l’époque où Laurence et moi-même étions sur le point d’acquérir notre actuelle demeure, j’avais demandé la « permission » à Be-be... Cela l’avait amusé, mais je pense qu’il avait apprécié la démarche, respectueuse…

Chacun mérite d’être connu ou à tout le moins reconnu, dans ses qualités humaines intrinsèques… Aujourd’hui, c’était ton tour, OBI-WAN… Un mec humble et généreux…

Merci de m’avoir témoigné ta confiance, Benoît, et à bientôt sur la terrasse devant un brasero, avec Patrick, un ami de longue date du même acabit… (lol)

Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »

06 septembre 2021

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