Ce matin m’exhume, d’une nuit noire ayant ôté son costume…
La radio que j’allume, m’informe sur la Une…
Je baisse le volume, alors que je fume et que les infos m’enfument…
Je ne presse pas d’agrume, et comme de coutume, par la fenêtre, mon regard fuit l’amertume…
Sur la vallée, telle une enclume, s’est déposée une épaisse brume…
Je ne distingue que le bitume, dont le ruban se perd dans l’écume vaporeuse qui le consume…
Je saisis ma plume, pour qu’à titre posthume, je demeure dans la lune…
Je connais et assume, mes quelques lacunes, constituant le brouillard, de ce que je ne peux savoir…
L’urbaine lagune que chaque jour je hume, qui ce matin est blanche à défaut d’être brune, efface pour un temps les questions de thunes…
D’ici qu’on m’inhume, auprès des légumes, je jouis de ce que je perçois et de ce que je croîs…
Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »
25 janvier 2022
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