Il est parfois de ces évidences simplissimes qui peuvent être à l’origine de polémiques si elles sont exprimées au mauvais endroit, au mauvais moment…
L’humain est si ancré dans son mental, ses conditionnements, ses peurs, ses obsessions, qu’il en oublie complètement ce que Abraham Harold Maslow (1/4/1908 – 8/6/1970 – U.S.A.- psychologue) érigea en pyramide graphique, classifiant nos besoins essentiels dont à la base, le fait de respirer, boire et manger sont les plus vitaux…
Pas d’air, pas d’oxygène, donc, par extension, pas ou plus de problèmes, ce que j’exprimai en boucle imprégnée, en fin de soirée du réveillon de l’an, contrariant certains de mes amis présents, médusés, interloqués, contrariés et finalement excédés au point de m’inviter à quitter les lieux, ce que je fis, conscient que ma digression perturbait les thèmes politiques et sanitaires qui semblaient prévaloir…
Le lendemain, je crus naïvement que désinhibé, j’avais du déconner… Et puis j’ai réfléchi…
Etait-ce moi qui dérangeait le groupe ou bien l’inverse? Sans doute les deux…
J’ai tenté de classer ce non évènement mais son empreinte persiste depuis plusieurs semaines…
Puisque ce à quoi on résiste persiste, j’ai décidé de reconnaître, accepter et accueillir ce ressenti, ressenti qui resurgit souvent avec d’autres groupes ou personnes…
Après deux années et demie d’introspection profonde, à l’insu de la majorité de mes fréquentations qui se sont raréfiées, je ne puis admettre être devenu un misanthrope…
Le paradoxe humain constitue, en ces temps troublés, en la peur d’un micro-organisme viral qui pourrait altérer notre capacité à respirer, et l’omission psychologique de cette fonction physiologique essentielle à l’entretien de nos névroses diverses et variées…
Il existe pas mal de gens qui ne manquent pas d’air et pour cause, ils le brassent parfois de manière masochiste et énergivore, sans en avoir conscience, du moins dans l’instant…
Cet instant ou seule réside notre perception de la réalité, l’instant d’un souffle ou d’un soupir…
Vincent Poitier, alias « le pensiologue »
11 février 2022
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