130 – Chronique rando de merde: « L’Oûhê dè bwès èsse pierdoû! » (l’oiseau des bois est perdu) – Somal / Heure (Somme-Leuze)

Mais Wallons nous, madame!? Je vous l’demânte! A Somal, dônc! Faire une balââth, hein!

Oh, juste une boucle de 7-8 km sur Somme-Leuze... D’ailleurs, Vincent a tout repéré sur « l’internet », séss! Demant’à Laurence! Ben ouais…

Pourtant, nous sommes rodés à cet exercice, car on en a fait des centaines de kilomètres de randonnées, en Belgique… Mais attention à l’excès de confiance, car cette fois-ci, bardaff’, c’est l’embardaye!

Bottines, sac à dos, tartines, gourde, bref, comme d’hab’… Sauf qu’il drache, mais pas tout le temps… Et en plus, on a besoin de prendre l’air… Tant pis, on y va quand-même!

Somal (Somme-leuze), c’est petit, mais c’est joli… 13h55, on gare la voiture à côté de la chapelle St-Roch, comme cela est suggéré sur les sites qui mentionnent cette balade dont la plus grande partie de cette boucle correspond aux balises « rectangle rouge » (Sentiers d’Artistes, dont l’ensemble des parcours fait 141 km sur l’ensemble de la région Condroz-Famenne…).

Go! Tout va bien pendant deux heures environs… C’est très bien balisé (les rectangles rouges)

Pause circonspecte sur un banc humide, nous sommes à « Heure »… C’est bizarre… Nous avons marché 7,2 km (podomètre) et nous sommes à 6,5 km de Somal selon l’appli I-Phone « Plan »… L’écran du smartphone est petit, j’ai pas mis mes lunettes, et Laurence a mal au ventre…

J’en déduis qu’on est sur la boucle de 15 km… Si si, c’est prévu sur le site internet, elle existe, mais c’est pas celle-là… (mais je ne le sais pas encore…)

On continue à suivre les balises rouges, on va bien arriver un jour, puisque c’est une boucle (en principe…)

Nous marchons, nous marchons, dans les campagnes, puis les bois boueux et détrempés, durant encore 3/4 d’heure… Coup d’oeil au plan du smartphone, qui indique que nous sommes tantôt à 9 km, tantôt à 13 km de Somal... Plus de réseau, un peu de réseau, plus de réseau… Il reste 1h43 minutes, puis il reste 2h44 minutes… PFFFFFF! Merde, merde! Il pleut… Laurence a mal au ventre mais elle est courageuse… (c’est pas le cas de son smartphone dont la batterie lâche en cours de route…)

Nous sortons enfin des bois, il est près de 17h00… Nous commençons à nous inquiéter sérieusement pour la fin de journée. Il fera noir dans une heure, compte tenu du ciel bouché, et nous sommes loin de la voiture… Nous avons marché 15 km, sur terrain boueux, y en a marre…

« Oh, un clocher au loin! », me dit mon alter ego… Nous pénétrons dans le village de Sinsin… 16 km au compteur, et nous sommes à près de 10 km de notre point de départ… Super! (hââââârrrgh…)

J’appelle un ami, en désespoir de cause, afin qu’il vienne nous chercher en voiture, mais il n’est pas disponible… Je n’ose pas sonner à une porte, j’ai honte… Il drache…

Laurence hèle une conductrice qui accompagne sa fille en apprentissage de conduite et qui est stationnée devant une demeure. La dame, très très sympathique, comprend notre situation et nous reconduit à notre voiture, à côté de la chapelle St-Roch... Ouf! Merci, merci, chère madame… (Isabelle). Il reste encore des personnes très bienveillantes sur cette planète.

Retour maison très apprécié, pieds mouillés, mollets engourdis… Bain chaud, souper, salon… Haaaaaaaaah! Enfin…

Je ne vais tout de même pas écrire une chronique, ce serait gênant…

Oh et puis flûte! Ce 22/02/2022 (cf chronique précédente, n°129) sera épique mais finalement, il existe une morale: « Si tu suis les flèches sans réfléchir, tu crois que tu sais où tu vas, mais faut croire que non… Il vaut mieux faire le point en route, de temps en temps… »

Note à moi-même: « Grosssse bièssse, avoû treûs S! »

Allez, à bientôt…

Vincent Poitier, alias « le pensiologue »

23 février 2022.

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