146 – Billet contrarié: « Vous n’avez pas de nouveau message… »

La lettre morte…

Les technologies et moyens de communication n’ont jamais été si nombreux et pourtant…

Combien de lettres, courriers, mails et messages en tous genres demeurés sans réponse…

Qu’ils soient éditeurs ou employeurs potentiels, administrations publiques ou privées, plateformes internet, beaucoup de ces « interlocuteurs » font la sourde « oreille », volontairement ou non, à moins que le « message » ne se soit perdu dans les limbes de la fibre optique, ce qui est un faux prétexte…

Je ne jetterai pas l’opprobre sur l’ensemble de ces « destinataires » supposés, mais il semble que la « lettre morte » soit loin de devenir une expression désuète…

Ce n’est pas faute de formules polies, voire de déférence quelques fois… Ce n’est pas que le contenu soit de nature à vilipender le récipiendaire ou le réceptionnaire délégué, non, d’autant que mes doléances légitimes sont rares et mes remerciements plutôt chaleureux et sincères lorsqu’un service dont j’ai bénéficié fut au-delà de toute espérance…

Mais alors « Quid », madame (ou monsieur), je vous l’demande!?

Un certain « j’en foutisme » a-t-il subrepticement sclérosé ce qu’il reste d’humanité au sein de l’imbroglio sociétal, lequel fut achevé d’être lapidé par les diverses crises en tous genres qui ont jalonné et jalonnent encore nos vies?

Allô, quoi!?? Devons-nous faire le prêche de l’individualisme épistolaire?

Non, je ne m’énerve pas… (mais je bois un p’tit coup de café quand-même, j’arrive…)

Je compatis avec toutes les âmes de bonne volonté qui rament (et tartines et boterham) à adresser curriculums vitae, lettres de motivation, courriers divers et variés, sous forme d’une sorte de prostitution « marketing » souvent vouée à continuer de « battre le pavé » de la déception et de la désillusion…

Je refuse de souscrire à la résignation et l’amertume… La persévérance n’est pas à confondre avec l’entêtement bien entendu…

Et puisque pour des raisons écologiques évidentes il est interdit de jeter des bouteilles à la mer, je suggère de cibler les prochains destinataires, de virer la déférence, de conserver la politesse et la bienveillance, et sélectionner les préférences…

On ne va tout de même pas se faire « chier » avec les procédures, merde!

Ça passe ou ça casse, et que trépasse si je faiblis! (allez zou, un p’tit verre de Chablis!)

Vincent Poitier, alias « le pensiologue »

10 juin 2022.

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