

Ce billet, cette histoire, est inspiré par un manque d’urinoir.
L’être humain, las d’urée, ne peut tenir dans la durée.
Au risque d’être ridicule, il faut trouver un édicule, et sans délai faire siennes les moindres vespasiennes.
Prier la sainte verge pour que le méat coule pas, sans quoi la pudeur n’aura plus d’heure.
Mais où trouver un lieu d’aisance qui respecte la décence?
En ville, autant pisser dans un violon que de sonner à une maison…
En vacances en France, dans la Durance, j’aurais soulagé mon urgence…
Mais là c’est moins drôle, je suis en mode « crise contrôle » avec ma miction impossible!
Il ne faut plus que ça dure, j’attrape des vergetures…
A l’impossible nul n’est têtu, faut que j’dégotte un lieu impromptu à un jet d’urine d’où je suis, sans heurter les bonnes moeurs…
Ce besoin impérieux commence à me piquer les yeux, de ne pouvoir pisser là où je veux…
Si je m’étais vu dans un miroir, il est probable que j’eus ri noir…
Sans un tour de magie, je risque la pubalgie!
Tant pis je ferai là, aux pieds de ces photinias, à deux pas du commissariat, qui à cette heure n’ouvre pas…
La raie publique est préservée, et la haie est arrosée…
On nous fait prendre des vessies pour des lanternes, on a omis des choses dans ce monde moderne.
Il existe, même en Egypte, de ces endroits que même le Sphinx terre…
Je réclame éminemment plus de lieux de soulagement…
Et la pipistrelle, mais où pisse-t-elle? Là où elle veut, de son propre aveu…
C’est la nature, on nous l’assure, mais qu’en est-il du monde civil?
Et que dire du dam de toutes ces dames, dont l’exercice serait maléfice, si dans les mêmes conditions, elles furent assaillies d’un besoin de miction?
p.s.: l’inspiration, c’est comme la miction, ça vient comme ça… (pardon)
Vincent Poitier, alias « le pensiologue »
15 juin 2022.
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