



Préambule.
Dimanche 04 septembre 2022, je me rends aux « Bouquinistes », avenue Delchambre à Huy, dans l’idée de rencontrer de nouveaux auteurs de la région…
J’avais repéré « Eva Orbelune » sur l’évènement Facebook des « Bouquinistes », et j’avais donc une idée derrière la tête (ou devant, je ne sais pas…)
Quoi qu’il en soit, je m’y rends avec Laurence, toujours avide de vieux bouquins sur Huy, notamment, et de rencontres diverses et connues, ce qui n’a pas manqué…
Le nombre d’exposants est restreint par rapport à l’habitude (trente-cinq contre une cinquantaine les autres années) et le lieu de rendez-vous a changé en raison des travaux de l’Esplanade « Batta »…
Comme par hasard (qui n’existe pas), avant de commencer la visite, je tombe sur Martine et Charles qui viennent d’acquérir le roman de « Eva Orbelue », « Correspondance » (mai 2022), et m’en parlent… (synchronicité…)
Je flâne et tombe inévitablement sur « Eva », puisque je sais qu’elle participe à l’évènement…
Je ne la connais pas, mais je me sens « appelé » par son roman « Correspondance » dont je me saisis rapidement… Elle me le dédicace, comme cela est d’usage dans ces circonstances, nous nous présentons brièvement, et je regagne mes foyers, son livre entre les mains…
Lundi matin, 05 septembre 2022, j’avale l’ouvrage d’une traite… Les premières « bouchées »me laissent circonspect par la forme et le fait que je n’apprécie pas l’écriture inclusive, mais j’en fais fi rapidement, m’attachant au fond…
Le style s’améliore au fil de la lecture, que dis-je, de l’immersion discrète dans la correspondance intime entre « Luc » et « Arthur »... « Luc », désoeuvré, jette une bouteille à la mer, contenant une lettre alarmante de dépit, que recueille par hasard « Arthur » dès le lendemain…
Un échange épistolaire sur fond de « jeu de piste » m’emmène du début à la fin dans les profondeurs de l’humain, sans filtre, puisque la rencontre est virtuelle mais sincère…
Les mots auraient-ils plus de sens lorsqu’ils sont écrits? La pensée et les sentiments seraient-ils plus explicites sous cette forme? Peut-on témoigner de l’affection pour un être que l’on a pas rencontré? Le connaît-on mieux par ce procédé? Faut-il enfin le rencontrer physiquement, et risquer d’être déçu? Y perd-on l’essence du message? Autant de questions que soulève ce récit…
Nombre de questions existentielles sont échangées et débattues, ce qui semble constituer l’appel irrésistible que j’ai ressenti pour ce livre…
Quelle est la part de vécu de l’auteure (autrice si vous préférez…) au coeur du récit…
A vingt-huit ans, « Eva Robinet » alias « Eva Orbelune », témoigne par personnages interposés d’une maturité et d’une sensibilité certaines, relatives à une profondeur d’être, à une conscience, voire « LA » Conscience, leitmotiv de mon blog…
Quelques extraits du roman.
Je parcours une seconde fois le récit, attablé au « Chez Nous », avenue Delchambre à Huy, et je note quelques passages extraits choisis du roman d’« Eva Orbelune »:
- page 15: « Tu n’es pas seul, Luc, il y a quelqu’un en ce monde qui pense à toi. Tu me croiras ou non: ton sort m’importe car, dès le moment où j’ai lu tes mots, je me suis senti lié à toi. C’est viscéral, indescriptible et pourtant, c’est vrai. Je ne vais pas te sortir un baratin sur le destin, sur le fait que la bouteille m’a trouvé moi pour une bonne raison, que la mer m’a choisi ou toute autre réflexion de ce genre. Ton message a trouvé quelqu’un qui juge important de te répondre, quelqu’un qui pourrait devenir ton correspondant si tu le désires. »
- page 21: « Ecrire à quelqu’un, c’est s’impliquer. C’est le début de quelque chose. »
- page 39: « L’idée qu’on se fait de quelque chose ou de quelqu’un ne correspond pas toujours à la réalité. Tu m’interprètes par l’intermédiaire des mots, tu me devines. Tu ne me vois pas, tu ne m’entends pas et tu n’as pas à interagir socialement avec moi. »
- page 83: « L’affection que tu as pour moi… Peut-être que j’en ai, moi aussi, de l’affection pour toi. Ou, en tout cas, pour l’idée que je me suis fait de toi à travers nos échanges. »
- page 102: « …quand j’écris, je suis uniquement dans l’instant. Je crois que c’est pour ça que j’ai besoin d’écrire. »
- page 103: « Je suis désolé de t’avoir inquiété. Ça me touche de savoir que tu es là, que j’importe à quelqu’un. Tes lettres sont une accroche. Comment apprivoise-t-on la douleur, Arthur?«
- page 109: « Ce n’est plus la douleur qui me guide, mais moi qui la tolère. »
- page 142: « Tu réponds à mes lettres de la façon que tu veux. Ce qui m’importe, c’est ta réponse, c’est la continuité de nos échanges,… »
- page 150: « …, j’en ai parcouru du chemin, depuis ce jour-là. Grâce à toi. Merci pour tout, Arthur. J’étais perdu et tu m’as aidé à discerner un chemin à suivre. »
Entre les lignes…
Je crois qu’un.e auteur.e ne peut écrire que selon son ressenti profond et pour cela, il faut avoir vécu… J’ai donc décidé de ne pas questionner « Eva Robinet » à ce sujet, et de jouer le jeu de ses deux personnages, Luc et Arthur, en conservant le mystère…
La douleur, le deuil, la séparation, la gestion des émotions, la peur, les relations sociales, sont autant de sujets qui taraudent les humains…
Je vous propose de vous laisser emmener par ce récit intimiste, et d’y chercher vos propres réponses…
P.S.: Je n’ai pas lu et ai à peine évoqué le premier roman « Fantasy » de Eva Orbelune(« Le destin du Magister I ») car ce genre n’est pas ma « tasse de thé » (vous comprendrez cette allusion en lisant « Correspondance »).
L’interview de Eva.
- Question: Bonjour Eva! Tu es originaire de Huy mais tu vis à Marche-en-Famenne. Tu as 28 ans. Quel est ton parcours de vie, en quelques mots, stp?
Je suis née à Huy et y ai vécu jusqu’en 2018, ma famille y est toujours. J’ai fait des études universitaires à Liège, je suis ingénieure civile en architecture.
2. Tu es auto-éditée pour ce roman. Ton premier roman s’intitule « Le Destin du Magister I: La Marque du Magister » (2022) publié par ton édition à compte d’éditeur, « Beta Publisher » (France, depuis 2016). Pourquoi « Correspondance » n’a pas suivi le même procédé?
Où peut-on se procurer ton (tes) roman(s)? Comment es-tu distribuée dans la région, hormis via le web?
Enfant, j’écrivais des poèmes, plus tard j’ai écrit des « nouvelles », créant des univers particuliers dans le style « Fantasy ». « Le destin du Magister I » était mon roman le plus abouti ce qui m’a conduite à le faire publier en 2022 via la maison d’édition « Beta Publisher ». Il est disponible sur la plateforme de l’éditeur, sur « Amazone », etc… On peut le commander en librairie également.
Mon roman « Correspondance » a connu un autre parcours. Il est né d’un challenge d’écriture auquel j’ai participé et dont un des thèmes était le mot « Correspondance ». La suite, tu l’as entre les mains, c’est l’ouvrage que tu a acquis sur mon stand aux « Bouquinistes ». Il est disponible via la plateforme web de mon imprimeur, « The Book Edition » (Lille, France).
Peut-être dans les librairies prochainement, j’y réfléchis car cela prend du temps et de l’organisation, et je dois tout faire seule, tu sais ce que c’est…
La couverture a été réalisée par Nicolas Jamonneau (illustrateur).
3. Un prochain roman est prévu début 2023, si je ne me trompe?
Début 2023 devrait sortir le Tome II du « Destin du Magister », en principe, toujours chez « Beta Publisher » éditions.
4. Tu fais de la danse classique, aie-je lu, et tu sembles apprécier le thé, ce que l’on devine aisément en lisant ton roman « Correspondance« …
Oui, je fais de la danse classique depuis l’âge de sept ans.
Il est vrai que j’aime le thé et les salons de thés, leurs arômes…
5. Merci Eva de me faire confiance et d’avoir répondu à mon invitation sur mon blog, et bonne route…
Je t’en prie, merci aussi.
Le mot du Pensiologue.
J’anticipe très peu les sujets de mes publications et je me laisse guider par mon instinct et par les circonstances de la vie, lesquelles m’ont conduit vers le roman dont sujet dans cette chronique…
J’aime mettre en avant des êtres, des créations, des messages de vie, de conscience, et je ne contrôle rien de ce que deviennent ces messages…
Chacun est libre dans sa vie (bien que beaucoup pensent le contraire), et chacun donc vit et ressent sa vie selon ses propres paramètres, circonstances, et conditionnements…
Pour ma part, le hasard n’existe pas, et lorsque je me suis mis à consigner mes notes afin de construire cette chronique, une plume blanche est tombée sur la table à laquelle je m’étais installé, à quelques mètres à peine du lieu où j’ai rencontré Eva Orbelune et son roman…
La confiance et l’envie sont des sentiments intérieurs qui, quand ils m’animent, me donnent des ailes…
Vincent,
Les liens divers:
Page Facebook de « Eva Orbelune »: https://www.facebook.com/EvaOrbeluneAutrice
Compte Facebook de « Eva Robinet »: https://www.facebook.com/eva.robinet.1
Page Facebook des « Bouquinistes », Huy: https://www.facebook.com/groups/874635053454072
Compte Instagram de « Eva »: https://www.instagram.com/eva.orbelune_autrice/
Lien vers l’éditeur Beta Publisher (Roman 1): https://www.betapublisher.com/auteurs/eva-orbelune
Pour acheter en ligne le roman « Correspondance »: https://www.thebookedition.com/fr/recherche?controller=search&orderby=reference&orderway=desc&search_query=eva+orbelune
Merci « Eva Orbelune », d’oser l’impudeur de l’écriture, d’oser le risque de l’inconnu, celui du jugement, mais aussi du plaisir de partager…
Vincent Poitier, alias « le pensiologue »
06 septembre 2022.
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