

L’éveil de conscience est le tronc commun à tous mes écrits.
Quelle que soit la branche dans laquelle vous bûchez, vous finirez entre six planches, à six pieds sous terre, ou en cendres…
Nous n’aimons pas faire la planche de peur de nous retrouver sur la paille.
Nous craignons de végéter, de prendre racines…
La langue de bois mène à la gueule de bois, et je ne vous raconte pas des salades.
Le monde n’existe pas dans les feuilles de choux…
Nos dîmes en sillons limitent nos dimensions…
Moi, j’aime les écorcés vifs, ceux qui ne s’accrochent pas aux branches, ceux qui dansent sous la pluie, ceux qui sont si transparents qu’on ne les voit plus…
Quand on a pas un radis, on trime pour gagner des ronds de carottes, parfois même pour des queues de cerises…
On pousse mémé dans les orties et puis un jour, on bouffe les pissenlits par la racine…
Nous sommes phagocytés par nos pensées limitantes, alors que les pensées sont aussi des fleurs ornementales, au même titre que les soucis…
Tout comme ces fleurs, il est possible de contempler nos pensées, sans leur accorder plus d’importance…
Nos pensées sont comme ces fleurs. Si nous cessons de les entretenir, elles finissent par se dessécher et périr…
On peut couper un arbre, mais il demeure ses racines, profondes et ancrées…
Quand tes bras sont trop chargés, que tu as mal au dos, et que marcher devient pénible, une suggestion: « dépose ton fagot si t’oses… »
Vincent Poitier, alias « le pensiologue »
04 octobre 2022.
Copyright, tous droits réservés.