Mon expérience passée d’un quart de siècle comme « policiologue » (cf mes deux essais d’avril et juin 2016) m’a permis de rencontrer une « foultitude » de personnes, dont un grand nombre d’êtres emprisonnés dans leur mental…

J’ai fini moi-même par m’y enfermer dans un cercle vicieux et insidieux, exsudant un trop plein d’impuissance, de contraintes paradoxales, de fausses vérités, de stress, ainsi que toutes sortes de sentiments et ressentis amers ayant imprégné chaque cellule de mon corps et donc, celles de mon cerveau…

M’étant ensuite, avec le soutien de professionnels de santé, très lentement et quotidiennement délesté de lourdes pierres, et actuellement depuis trois ans, toujours sur le chemin de la résilience, j’ai pu constater et surtout comprendre que mon ancien « déguisement » bleu ne m’a permis de sauver quiconque ni d’apporter la moindre solution dans le chef d’humains cadenassés par leur mental dont la puissance de l’influence est sans commune mesure avec aucun ordinateur créé sur Terre à ce jour…

Il est vain de vouloir hurler ou se battre contre une réalité extérieure dont le paradigme est créé par notre mental aliéné, butté et conditionné, souvent à notre insu, ce qui ne nous exonère pas de notre part de responsabilité…

Un système n’est jamais qu’un sytème, une structure sociale, sociétale, parmi d’autres, et qui demeure fermée sur elle même, à l’instar de nos structures mentales…

L’Enfer me ment! – me dis-je un jour…

J’ai brisé mes chaînes, dans un sursaut inconscient du seuil d’inhibition sociale, douloureusement et à mes dépens, car elles furent solides…

Cependant, le sentiment de délivrance n’apparut pas avec évidence, tel l’éléphant dont le cornac lui a laissé un mètre de chaîne pendre à la patte, induisant chez le noble pachyderme la persistance de la sensation d’entrave…

Et puis cette liberté peut effrayer, car le chemin s’ouvre alors sur l’Inconnu, ce que déteste plus que tout le cerveau, féru de garanties, projections et peurs de changement de configuration…

Il n’existe aucune morale à ce billet ni à cette histoire…

Tout au plus, une invitation au lâcher prise, à l’introspection…

Chacun vit dans sa réalité avec ses raisons (et cela est très bien ainsi), mais il est sans doute préférable d’y être acteur conscient que spectateur-voyageur…

C’est tout le mal, que je vous souhaite…

Bonne route à chacun d’entre vous, avec toute ma bienveillance…

p.s.: photos d’en-tête personnelles et originales (St-Malo et Cancale – France)

Vincent Poitier, alias « le pensiologue »

28 octobre 2022.

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