Notre cerveau fabrique quotidiennement plusieurs dizaines de milliers de pensées dont à peine cinq pour cent sont conscientes.
Ces trois à cinq mille pensées conscientes participent à notre perception et à notre conception de notre réalité.
Nos émotions sont l’extériorisation d’une partie de ces pensées et sont autant d’indicateurs déterminant nos actions.
Lorsque nous accumulons trop de pensées, celles-ci stagnent et bloquent la fluidité de notre vie. Leur faire barrage est contre-nature et peut nous faire souffrir.
Trop de rétention mène au débordement. Tout débordement engrange des dommages.
On ne peut retenir l’eau qui coule. On ne peut retenir sans limite le flot incessant de nos pensées.
Il est possible de canaliser, de permettre et favoriser l’écoulement, mais il est vain de faire barrage.
D’où que vienne l’eau, quel que soit son degré de pureté ou de pollution, l’eau s’écoule inexorablement vers l’aval, jamais l’inverse…
La nature a toujours ses raisons de fonctionner. Le corps humain, la vie, n’échappent pas à cette évidence, quoi que l’on puisse exercer comme contrôle…
Les pensées ne sont que des pensées, fussent-elles parfois obsessionnelles. Elles ne nous définissent pas et finissent toujours par passer…
Laissons-les s’écouler, évitant de nous y noyer…
Vincent Poitier, alias « le pensiologue »
01 février 2023
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