Une fois encore, je le répète, il n’existe pas de hasard, mais bien d’incroyables concours de circonstances et de rencontres dans nos vies. Quand nous sommes sur le bon chemin, nous le sentons et avançons…

J’ai connu Philippe (Soupy) dans mon ancien boulot, par qui j’ai donc connu son épouse Evi (chronique n°46 sur ce blog), par qui j’ai participé au salon « Constellations » (Amay, avril 2023, chronique n°175 sur ce blog) où j’ai rencontré Annabelle qui présentait le stand « Equi-Coaching « (Chênée). Laurence et moi-même avons dès lors réservé notre après-midi du 18 mai 2023 à Chênée, auprès d’Annabelle et Elisabeth pour un coaching particulier, au contact des chevaux, Diego et Onyx.

Dès notre accueil à l’angle de la rue du Sart Moray et de l’Horizon, nous pressentons que l’après-midi sera belle et apaisante, mais nous sommes bien en dessous de la réalité à ce moment…

Elisabeth et Annabelle briefent notre groupe d’une douzaine de personnes aux abords immédiats du pré qui sera le théâtre de notre expérience inoubliable. Diego s’approche curieusement de la clôture, nous « scanne », tandis qu’Onyx fait savoir qu’il est le « boss » en « poussant » son congénère par l’arrière, sous l’oeil attentif mais prévenant d’Annabelle.

Les degrés d’appréhension sont divers, allant de zéro à 10,5/10…

Après les conseils de sécurité élémentaires, nous pénétrons dans le pré de manière éparse en vue de tester le premier contact. Les deux équidés, parfaitement conscients de notre présence, feignent de ne pas nous voir, mais ils sentent absolument toutes les énergies, nous explique Elisabeth.

Je tente une approche stratégique vers Onyx, le plus rétif, vers la crête du pré. Tantôt un genou à terre, tantôt debout, muni d’une touffe d’herbe arrachée à la main, Onyx daigne après quelques minutes m’approcher et accepte mon petit cadeau… Je le touche à deux reprises, mais il me signifie subtilement qu’il ne faut pas en vouloir trop d’un coup et se détourne d’un mètre ou deux…

Laurence quant à elle marche quelques pas synchrones avec Diego, sur la gauche de son encolure. Elisabeth explique la notion de compagnon/compagne pour le cheval ce qui représente une connexion non directement physique mais toute aussi riche…

Au fil des trois heures que dure l’expérience, nous sommes témoins de moments très intenses, alors que les interactions humain/cheval sont inouïes de la part des uns et des autres… Il n’est pas possible de les relater toutes par respect pour les personnes participantes et surtout par pudeur à l’égard de leurs émotions suscitées par les équidés.

Ces émotions qui nous parcourent chacun et chacune l’échine, même lorsque nous en sommes spectateurs respectueux et sans jugement… Les personnes les plus inquiètes sont à présent rassurées et se constitue alors un égrégore sur le pré de quelques ares à peine… C’est fabuleux et presque magique!

Onyx, jusqu’alors plus distant, effectue un trot en cercle tout autour du groupe, ce qui a pour effet de nous sidérer autant que de nous rassembler… Le « boss » valide l’expérience et l’encourage même jusqu’à partager de longues étreintes à l’encolure, avec certains des participants, ne se souciant plus de Diego qui en partage autant de l’autre côté du grand cercle que nous formons.

Alors que la confiance règne entre les chevaux et les humains, j’entreprends de m’étendre dans l’herbe et admirer le ciel azur. Après quelques minutes, je distingue du coin de l’oeil celui circonspect de Onyx qui me scrute. Je sens alors tout mon dos affalé vibrer de l’onde de choc des sabots d’une masse de cinq-cents kilos s’approchant très près.

Diego est là, à moins de un mètre de moi qui relève le haut du corps en appui sur un coude, craignant un instant d’être piétiné, ce qui fait hésiter l’animal qui relève la tête une fraction de seconde… Je lui tends le dos de la main sur laquelle il vient délicatement poser le museau en signe de paix. Je sens et entends son souffle jusque sur mon visage, l’instant est suspendu… Je sens que je dois me relever sans brusquerie, et par sécurité (je dois bien l’admettre), ce qui rompt quelque peu le charme du moment que je n’avais presque pas osé imaginer jusque là…

L’expérience personnelle au même titre que l’émotion de chacun est palpable dans son moment intime avec les chevaux… Le silence sera roi à plusieurs reprises, ce qui confère encore plus de paix et de plénitude à tout le groupe qui est maintenant soudé, alors que nous ne nous connaissions aucun à 14 heures…

Le fait qu’une douzaine d’inconnus partagent autant d’intimité et de ressentis après moins de trois heures de cette expérience hors du commun me fait prendre conscience de la richesse des liens entre les êtres vivants lorsque les circonstances sont propices et favorables…

Les chevaux nous enseignent le respect, l’humilité, la patience, le lâcher prise, l’absence d’attentes (merci Virginie), l’existence des « bulles énergétiques » et surtout, la sensibilité…

Cette sensibilité qui met nos sens en éveil au profit du partage…

Merci infiniment à Annabelle et Elisabeth pour leur bienveillance, leur pédagogie, leur respect, leur partage, et merci à chacun et chacune des participant(e)s de ce groupe qui a généré, avec les chevaux, une Osmose qu’on ne vit pas tous les jours et qui rappelle que nous sommes des êtres vivants et sociaux…

Je vous recommande vivement et chaleureusement ce type d’expérience!

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A bientôt pour de nouvelles chroniques sur mon blog!

Vincent Poitier, alias « le pensiologue »

19 mai 2023

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