010 – Chronique d’artiste: Baptiste DAVID

Les personnalités complexes et fascinantes façonnent des artistes dont la peinture est intense et profonde. Baptiste DAVID illustre parfaitement ce propos…

Ba’, comme on l’appelle parfois, est un artiste attachant, mais il est difficile à saisir… Il est tellement libre que cela peut être chaotique, ce qui est perceptible dans certains de ses tableaux. Un chaos organisé mêlant le glauque à l’euphorie, susceptible de déranger le spectateur non averti… Mais il n’est pas question de comprendre la peinture, mais plutôt de la ressentir, à l’instar des émotions qui nous animent, dont certaines sont refoulées car indigestes…

Baptiste est un homme sans beaucoup de compromis, un indigné teinté d’un zeste de conformisme nécessaire et utile, dans ce Ba’ monde… Il est entier, donc révolté, passionné, aimant, torturé, mélancolique, en colère… Bref, il est vivant. Son coeur bat si fort dans sa poitrine que cela peut être douloureux…

Cette alchimie couchée sur ses toiles me happe, m’engloutit, m’explose au coeur, et quelques fois au ventre, centre des émotions…

Admirant ses oeuvres, je sens que je suis en vie et que cette vie n’est pas que tellurique…

Je plonge dans ma conscience, et je l’observe… En fait, Baptiste est un révélateur d’âme, enfin je crois… (non, j’en suis convaincu…)

Ce qui est terrassant, c’est l’intensité que je ressens… L’art est une proposition impudique mais réservée à celui ou celle qui prend le temps de contempler…

Baptiste joue finement et habilement avec les textures, les couleurs, tantôt chatoyantes, tantôt plus froides. Son art cosmique révèle la « cinquième dimension », dont il n’est pas possible de la transcrire tant elle n’existe que dans le coeur des êtres qui en captent la vibration énergétique, ce qui n’est pas un choix, mais un état qui pourrait dépasser celui qui en est habité…

Quand il vous regarde aux fond des yeux, Ba’ vous transcende des siens qui sont parfois écarquillés. Il est un homme qui s’émerveille, il est une sentinelle de la société, mais de ça aussi, il en souffre certainement…

L’intelligence émotionnelle de cet artiste très puissant transpire de ses oeuvres…

Si vous avez la chance de le croiser ou de le connaître, ce qui est mon cas (pour le peu que cela vaut…), vous ne demeurez certes pas indifférent à ce personnage singulier… Il est écorché, alors ne le blessez pas car il a du verbe, et surtout, il a des pinceaux grâce auxquels vous pourriez être épargné, si il décide de les laisser s’exprimer pour purger ce quelque chose qui lui appartient et qu’il exprime sur la toile… La vraie toile, pas celle du Web, à moins que vous ne consultiez son Facebook avant qu’il ne décide un jour, parce qu’il est libre, de fermer son compte…

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Merci Baptiste, merci l’artiste, merci l’homme, merci l’ami, d’Être qui tu es… Un homme libre, un homme qui voulait être heureux, comme le chante un certain William Sheller…

Vincent Poitier, alias « le Pensiologue »,

08 mars 2020

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