C’est beau, de l’air…
(15 mars 2015)
Je parle pour faire du vent…
J’encombre les conversations de propos volontairement éclectiques, antagonistes et anachroniques.
Suivant consciemment les circonvolutions psychiques de ma pensée, j’embrouille mes interlocuteurs, au su et à l’insu de leur plein gré…
Tantôt je noie le fond du débat dans un « verbiage » inextricable, tantôt j’exprime platement une réflexion explicite et quelques fois pertinente, confondue elle-même dans un discours léger et innocent.
Je décode les attitudes et expressions de mon public improvisé, dont certains « spectateurs » se réfugient dans le mutisme, l’ignorance, ou feignent une habile digression.
Je « trie » l’humain et pratique une forme d’épuration psychologique…
Cela m’amuse et me déçoit, à la fois. Cela me divertit et m’isole…
La misanthropie me guette, mais je persiste, sans but avéré
Je parle pour faire du vent.
C’est beau, de l’air…
Le Pensiologue,