132 – Chronique balade à chaux: « Les Maîtres du feu » (anciens fours et carrières Dumont-Wautier, Ampsin-Amay)

Notre patrimoine industriel connaît une tendance au délitement depuis quelques décennies…

Les anciens four à chaux et la carrière Dumont-Wautier en témoignent à Ampsin (Amay), reconvertis, pour le four, en site touristique et mémorial, tandis que la carrière de 293.507 m2 est transformée en réserve naturelle domaniale depuis 2008.

Rachetées fin du siècle dernier par le groupe LHOIST (Saint-Georges sur Meuse, 90 sites sur 22 pays), les carrières Dumont-Wautier furent fondée par Hippolyte DUMONT en 1914, qui acquit les anciennes forges DE LAMINNE (1897) et y implanta trois fours à chaux (oxyde de calcium), laquelle chaux était issue de l’extraction de pierres à chaux dans la carrière voisine (jusqu’à 400.000 tonnes par an dans les années 1920). Les anciennes forges devinrent alors les ateliers de réparation de l’entreprise.

L’exploitation du site cessa en 1974 et reprit en 1994 pour cesser fin des années 90, période où Dumont-Wautier SA céda le site à la commune d’Amay qui le transforma en réserve domaniale naturelle en 2008.

Un vieux et imposant véhicule jaune de transport de roches, appelé « tombereau de chantier » ou « Dumper », est exposé face au dernier four existant, rappelant l’activité d’extraction révolue et laissant la place aux touristes et promeneurs…

Pour ceux qui suivent (sur mon blog) régulièrement nos pérégrinations avec Laurence, cette fois-ci, impossible de se paumer… (sourire gêné…)

Ne résistant pas à l’envie de roder gentiment les toutes nouvelles bottines de marche de ma belle, ce dimanche 6 mars 2022, sous un soleil radieux, nous revisitons la promenade du site précité.

Une heure de balade cool et dénivelée, en traînant un peu sur les 4km qui arpentent une partie de l’ancien site d’extraction, la réserve naturelle domaniale étant interdite d’accès sans guide nature, afin de préserver la flore et la faune dont nous apercevons tout de même deux individus de cervidés paissant tranquillement sur un des coteaux…

L’accès est simple depuis le parking généreux jouxtant l’ancien four à chaux. Nous gravissons les « escaliers semi-naturels » garantis pas une solide main courante, au pied desquels est exposé la carcasse du vieux « Dumper » évoqué en début de chronique et sur lequel je n’ai pu m’empêcher de grimper (je suis resté un gosse, au fond…).

Le point de vue sur l’ancien four est très beau, depuis la plateforme bordée de rochers, sur le plateau surplombant notre parking… Ces rochers qui sont autant de bancs naturels permettant de pleinement profiter de l’air vivifiant et des joies paisibles de cette nature doucement florissante en ce début mars…

Toisant le lac artificiel, réceptacle des eaux de ruissellement de la carrière, nous approchons de la barrière solidement cadenassée de l’accès à la réserve domaniale. Aux confins des zones excavées subsistent d’anciens engins d’extraction de pierres à chaux, engins sérieusement oxydés par les intempéries rongeant lentement leur masse métallique (nous le savons, car nous avions « jadis » honteusement bravé l’interdiction de passage, piqués par notre curiosité…)

Des panneaux didactiques renseignent les visiteurs sur la biodiversité…

Laurence n’a pas mal aux pieds. Ses nouvelles bottines ont passé avec succès leur épreuve test, augurant de nouvelles balades et randonnées dont j’ai toujours plaisir, entre autres sujets, à vous narrer l’expérience, ce qui tranche positivement avec l’actualité médiatique morose, plus que jamais…

A bientôt!

Vincent Poitier, alias « le pensiologue »

06 mars 2022.

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