167 – Chronique de réserve: « S’asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi… »(Réserve de Kevie, Tongres, Limbourg belge)

Ce 12 novembre 2022 revêt un caractère quasi printanier (17°), ce que tentent à peine de démentir les feuilles mortes qui ne se ramassent pas encore à la pelle…

La région flamande à ceci de sympathique qu’elle offre de superbes balades aux très faibles dénivelés.

La balise « carré rouge » augure huit kilomètres très agréables au départ du parking tongrien de la « Oude Blaarstraat » (plan près du tunnel).

Nos sempiternels et fidèles sacs à dos rivés aux épaules, lestés de notre pitance et de nos outres, Laurence et moi-même (alias Malo & Pinpin pour notre petite fille Auriel) allongeons la jambe sans urgence sur des sentiers, caillebotis et chemins très praticables et très propres.

L’immersion en nature est immédiate, même si les bourgs ne sont jamais loin.

Les promeneurs sont nombreux, de même que les cyclistes arpentant les portions de ravels bordant la réserve naturelle de Kevie, sous les regards parfois curieux de vaches typiques, moutons et chevaux…

Quelques hérons guettent leur proie dans les prés enclavés de bosquets, ou nous survolent gracieusement…

Un grand rapace toise la plaine humide du « Vieux Geer » où une roue en bois y trempe ses aubes…

Je suis frappé par le nombre de bancs publics en bois autant que par leur diversité évoquant un musée en plein air.

Nous en choisissons un sur lequel nous repaître au soleil et nous abreuver de nos vieilles gourdes (cf ma chronique n°058 sur ce même blog: https://lepensiologue.com/chroniques-2/058-billet-les-deboires-dune-gourde/).

Nous sommes régulièrement salués d’un chaleureux « Dag! », « Hallô! » ou « Smakelijk! », par les promeneurs et cyclistes dont l’humeur joviale semble innée même si le soleil radieux n’y est sans doute pas étranger.

Enjambant le « Beek« , ruisseau sinuant aux abords du bourg de « Mal » (Tongres, Tongeren), la courbe du soleil commence à décliner alors qu’il est quinze heures à peine passées. On en oublierait que nous flirtons avec la mi-novembre…

Nous gagnons la voiture vers seize heures et trente, ayant flâné quelque peu auprès de certains bovins et équidés locaux, le coeur rasséréné de cette sortie bucolique en région flamande…

Ces quadrupèdes peu farouches nous accordent quelques minutes de leur confiance, et leur contact physique et tactile nous rappelle que nous, bipèdes, sommes issus de la même mère, la Nature…

De retour en nos pénates condruziennes et hutoises, une savoureuse soupe aux oignons et carottes nous ravigote!

Sans coup férir, je me mets à écrire, ces quelques lignes dont je trépigne, qu’elles encouragent à ce voyage, aux appoggiatures de la nature, nous exonérant pour quelques moments, des tourments de nos émoluments…

p.s.: toutes les photos sont originales et de mon propre chef.

Vincent Poitier, alias « le pensiologue »

13 novembre 2022.

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