Vivre, parfois, ça dérange.
Il se peut que mourir rien n’arrange…
Donner un « oui » ou même un « non,
Signifie affronter un renon…
Satisfaire quelques fois son envie,
Ou racler la cale de sa vie,
Ne procure que maigre satisfaction,
Dans un monde qui perd la raison…
Tentant de combler tous ses vides,
L’être humain demeure si avide,
Qu’il en oublie l’inconstance de son existence,
L’inconsistance matérielle de sa propre conscience.
Prisonnier corps et Âne, si bâté qu’il se damne,
Il porte son fardeau, nourrissant tous ses maux…
Limité par ses sens, il a peur de l’absence.
L’inanité, soeur de la vacuité,
S’immisce dans ses veines, s’immisce dans ses peines…
Craignant l’ultime but, il engage toutes ses luttes,
Vendant son âme au diable, comme son corps à une pute…
La vie éthérique serait-elle cathartique?
Devrait-on expier notre face maléfique?
A court de pitance, accepter la potence?
Morale, immorale, sur lesquelles on s’empale,
Le juste ou l’injuste, le roi de la flibuste?
La réponse, y en a pas, la question n’est pas là…
Y a-t-il même une question à laquelle on répond?
Devant qui, devant quoi, existe le bon aloi?
Ce sont toujours des Hommes qui édictent les Lois.
La peur de souffrir n’empêche pas de périr,
Mais aucun Elixir n’éteindra nos désirs…
Vincent Poitier, alias « le pensiologue. »
20 août 2025.
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