242 – Billet slam: « Crédit bancal. »

Depuis les années que je rabâche avec mes billets,

De vous parler cash, je ne vous aurai pas épargnés.

Débitant mes pensées à guichet dès son ouverture,

Aurais-je perdu tout crédit à l’usure?

Payant de ma personne, perdrais-je tout intérêt?

Le roturier devrait-il se mettre en retrait?

Le Crésus des mots commet-il des lapsus?

Nanti de ma plume qui n’est pourtant pas ma rente,

Je tente d’éveiller de manière apparente,

Sans toutefois aguicher d’une prose insolente,

Conférant à mes mots une saveur indolente,

Pour tous ceux qui conspuent les pensées odorantes…

Pour faire du fric assez, il faut battre chez eux,

Une pensée concassée par des pairs envieux.

Le nabab veut du rab, quand l’auteur veut du coeur,

Au pied d’un baobab, déposer ses rancoeurs…

C’est ce que tu lis qu’offre fort un avis,

Quand ton titre au porteur fait perler du bonheur…

La banqueroute, y a pas de doute, c’est cesser de penser,

De septembre jusqu’en août, en laissant diluer,

Ta lumière intérieure et ton coeur de rêveur,

Craquant sous les joutes des penseurs déserteurs,

Qui mettront sur ta route des graines de torpeurs…

Vincent Poitier, alias « le pensiologue ».

03 juillet 2025.

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