Je ne suis pas paraffiné, ne suis pas con complètement.
Je ne suis jamais méchant, je ris ripostant.
J’aime les gars « gamellés », les gens « gentillets »,
Les époux époustouflants, les répits concupiscents.
J’aime tant les étangs, les pieds qui claquent dans les flaques.
Les tabous jusqu’au bout, les mycènes qui essaiment.
Je surveille les abeilles, les escarmouches entre mouches.
Je contemple les temples, délire dans le désir.
Me taire en lisant Voltaire, écouter Cyrulnik en musique.
Faire l’amour en plein jour, poser une caresse quand rien ne presse.
Lire les blessures cachées sous les armures.
Voir perler une larme qui souvent me désarme.
Humer les odeurs exhalées par les fleurs.
Sentir la candeur de ceux qui ont peur.
Traîner un peu tard, quelques fois dans un bar,
Parler aux inconnus, mais pas ceux qui ont trop bu.
Ecouter le silence qui éveille la conscience.
Cultiver la confiance, même en pleine déshérence.
J’aime bien qu’une cloche, la quiétude effiloche.
Penser aux écueils, que contient un cercueil.
Murmurer des mots doux, à celle qui me connaît tout.
Préférer disparaître, quand il conviendrait de paraître.
Saisissant mon stylo, vous écrire quelques mots,
Les trouver superflus, après les avoir relus…
Me sentir libéré, de les avoir partagés,
Et de trouver ça drôle, d’en perdre le contrôle…
En un mot comme en sang, c’est futile, les mots filent…
Vincent Poitier, alias « le pensiologue. »
04 septembre 2025.
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